Amidonnerie Un marché d’export

Premier producteur européen d’amidon (mais quatrième producteur mondial, loin derrière les États-Unis, la Chine et le Brésil), la France exporte les trois quarts de sa production. Maintenir le niveau des exportations en dépit des récents accords de libre-échange est un enjeu pour la filière, qui craint les inégalités réglementaires. En 2016, la production française d’amidon était de 3,2 millions de tonnes (Mt), pour 80 Mt au niveau mondial. Soit, selon les chiffres de l’Usipa (1), 6 Mt de matières premières utilisées (2,7 Mt de blé tendre, 2,2 Mt de maïs et 1 Mt de pommes de terre et pois).

Enjeu de production

« En termes de consommation, ces volumes sont équivalents, pour le blé tendre, aux volumes utilisés en meunerie et, pour le maïs, aux débouchés alimentation animale », note Gautier le Molgat, directeur général adjoint du cabinet Agritel. Une production loin d’être négligeable, mais les professionnels de la filière regrettent la méconnaissance du public pour cette industrie (lire l’encadré).

D’autant que la filière des produits amylacés « contribue à la production agricole et à la préservation de l’activité de nos territoires », soutient Thomas Gauthier, délégué général de l’Usipa, qui précise que cette industrie « valorise des matières premières quasi exclusivement françaises, sur près de 700 000 ha ». Et de rappeler qu’en 2016, malgré la piètre qualité des blés français, la filière a continué à s’approvisionner en France. Adaptation des procédés, usines ralenties… « Pour une même quantité de blé, il y avait moins de produits finis, en raison des PS trop bas », détaille Thomas Gauthier. Cette année, la qualité excellente des blés tendres hexagonaux devrait rassurer les professionnels.

(1) Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés.